Une étude menée par une équipe de chercheurs français publiée récemment (Octobre 2018) dans la revue scientifique Current Biology démontre un lien entre une mutation génétique et un plus fort risque de rechute après un sevrage tabagique.
Tabac, les rechutes...
Vous n’arrêtez pas d’arrêter de fumer ? Vous avez pourtant envie d’arrêter la cigarette pour de bon, mais chaque tentative se solde par un échec et une clope au bec. Si l’addiction au tabac est multifactorielle et peut être tenace, l’une des causes des rechutes pourrait bien être à chercher du côté de vos gènes. Selon une étude menée par les chercheurs du CNRS et de l’Inserm publiée ce jeudi dans la revue Current Biology, « une mutation présente dans le gène CHRNA5 codant pour la sous-unité a5 des récepteurs nicotiniques » est impliquée dans le comportement de rechute. En clair, les porteurs de cette mutation génétique ont plus de risques de reprendre la cigarette.
Un risque plus élevé de rechute
Dans la cigarette, ce qui rend accro, c’est la nicotine, le principal composé psychoactif du tabac, qui vient se fixer sur les récepteurs nicotiniques présents dans le cerveau. Lorsqu’on fume, la nicotine libère de la dopamine et active le circuit de la récompense, procurant ainsi une sensation de bien-être. Donc, si on est fumeur, plus nos récepteurs nicotiniques sont sensibles et plus on est accro au tabac.
Or, « plusieurs études de génétique humaine ont déjà démontré que cette mutation génétique accroît le risque d’addiction au tabac, explique Benoît Forget, chercheur au sein de l’Unité de Neurobiologie Intégrative des Systèmes Cholinergiques (Institut Pasteur/ CNRS) et premier auteur de l’étude. Partant de ce postulat, nous avons cherché à déterminer quelle phase de l’addiction à la nicotine était affectée par la présence de cette mutation et quel pouvait être son rôle dans la rechute », poursuit le chercheur.
Source : 20 Minutes