Depuis quelques années, l’hypnose se développe dans les hôpitaux. Lorsque l’on parle d’hypnose médicale, on peut distinguer trois types d’hypnose médicale :
- l’hypnoanalgésie qui est utilisée comme méthode antalgique ;
- l’hypnosédation qui couple l’hypnose à des produits anesthésiques ;
- l’hypnothérapie à visée psychothérapeutique
Aujourd’hui, on constate que majoritairement l’hypnosédation et l’hypnothérapie thérapeutique sont utilisées au sein des hôpitaux.
L'hypnoanalgésie
L’hypnoanalgésie signifie que le client est complètement anesthésié que par les protocoles hypnothérapeutiques. L’hypnoanalgésie est terriblement efficace, et depuis les années 50, elle n’est plus à démontrer. Par contre, elle nécessite plus de préparation pour l’anesthésiste.
Concrètement, une opération chirurgicale en utilisant l’hypnoanalgésie va nécessiter quelques séances de préparations entre l’anesthésiste et le patient.
De ce fait, les hôpitaux préfèrent la solution de l’hypnosédation.
L'hypnosédation
L’hypnosédation est un protocole beaucoup simple. Elle est donc pratiquée pour des interventions sur les organes situés généralement près de la peau où une analgésie locale serait suffisante.
Le protocole est assez simple par rapport à une hypnoanalgésie. Le principe de l’hypnosédation est de demander au patient dans un premier temps de se détendre. Puis dans un deuxième, il lui demande de se centrer sur lui-même et procurer ainsi qu’il se détache de tout ce qui se passe autour de lui. L’hypnothérapeute anesthésiste l’invite activement à entrer dans un état de conscience naturel. C’est état entre le rêve et l’éveil c’est-à-dire un état de focalisation de l’attention.
C’est le principe même de l’hypnose. Une focalisation de l’attention, avec une étroitesse de l’attention. Dans le cadre d’une hypnosédation ou bien d’une hypnoanalgésie, l’un des protocoles hypnotique repose sur la dissociation.
C’est-à-dire que le patient va se projeter dans son monde imaginaire. C’est le travail de l’hypnothérapeute anesthésiste d’aider le client à se projeter.
L’objectif est que le client puisse vivre chaque moment de ce monde imaginaire comme si le sujet y était réellement.
Tout l’art de l’hypnose consiste à accompagner de manière personnalisée la personne dans son monde imaginaire et à la laisser aller là où elle veut, faire ce qu’elle a envie de faire.
En fin d’intervention, l’hypnothérapeute inverse le protocole. C’est ce que l’on appelle la sortie. C’est un script qui aide le patient à reprendre confortablement contact avec la réalité, tout en lui faisant des suggestions pour le post-opératoire, sur la cicatrisation, l’énergie mais aussi l’appétit.
Applications de l’hypnosédation
Cette méthode est particulièrement adaptée pour les personnes fragiles, très âgées ou présentant des problèmes de santé importants qu’une anesthésie générale pourrait déstabiliser. Elle permet aussi d’éviter les désagréments du réveil tels que les nausées et les vomissements liés à l’anesthésie générale.
Par exemple, à l’Institut Curie (Paris), une centaine d’interventions de chirurgie du cancer du sein ont déjà été pratiquées sous hypno-sédation, indique un communiqué de l’institution à l’occasion de la journée mondiale du cancer.
L'hypnothérapie thérapeutique
Concernant l’hypnothérapie clinique thérapeutique, elle est également de plus en plus utilisée dans les hôpitaux.
L’hypnothérapie a fait ses preuves dans de nombreux domaines. Au sein de l’hôpital, on l’utilise principalement pour les douleurs et angoisses. Mais l’hypnose est aussi efficace sur les nausées, vomissements, phobies (piqûre, anesthésie, claustrophobie), acouphènes, dépression, insomnies… « Mobiliser les ressources internes des patients permet souvent de réduire les doses de médicaments », comme le souligne la Dre Wolff des hôpitaux universitaires de Genève.
C’est la raison pour laquelle les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont lancé en 2017 un vaste programme de formation à l’hypnose clinique thérapeutique, destiné aux médecins et au personnel soignant.
Dès son lancement, le programme a enregistré plus de 2000 inscriptions. Et aujourd’hui, c’est un succès et un bien être supplémentaire pour les patients
Comment se déroule une séance d’hypnose ?
« C’est assez simple. Le thérapeute détermine un objectif avec le patient : diminution de la douleur, de l’anxiété, etc. Puis il induit, par la parole, cet état de dissociation particulier à l’hypnose où l’attention est focalisée ailleurs que sur l’environnement immédiat. Quand le patient a atteint le bon niveau de conscience, le soignant le guide pour l’aider à modifier son approche du problème », explique l’hypnothérapeute
Et il existe une autre application de l’hypnose clinique thérapeutique, c’est la communication thérapeutique.
La communication thérapeutique
« Une hospitalisation – du fait de la maladie, de la peur, de la souffrance – entraîne une forte vulnérabilité émotionnelle. Il rend les gens extrêmement réceptifs et sensibles. Un mot inapproprié peut les blesser. il faut donc porter une attention particulière au langage dans les relations entre soignants et soignés.
Par exemple, si on dit : “Je vais piquer. Mais cela ne fera pas mal.” Le patient entend “piquer” et “mal”. Ces mots créent un contexte inconfortable et augmentent l’anxiété et la douleur. Il vaut mieux évoquer les bénéfices de la perfusion, puis avertir par un “Nous sommes prêts”.
Les professionnels médicaux formés permettent aux patients d’accompagner les patients dans cette phase délicate de l’hospitalisation.
L'hypnothérapie clinique thérapeutique
Et récemment, une étude américaine publiée dans le Journal of General Internal Medicine (JGIM) a démontré qu’une session unique de 15 minutes d’une de ces thérapies corps-esprit sous hypnose, permettait aux patients une diminution immédiate de la douleur semblable à ce qu’on pourrait attendre d’un analgésique opioïde.
Concrètement , un bref entraînement à la pleine conscience avec une suggestion hypnotique réduisaient la douleur aiguë ressentie par des patients hospitalisés.
C’est une étude menée par Eric Garland de l’Université de l’Utah sur une population de 244 personnes hospitalisées.
Elles ont été choisies au hasard pour recevoir une intervention de 15 minutes d’entraînement à la pleine conscience, de suggestion hypnotique ou d’éducation sur la gestion de la douleur.
Alors que les trois types d’intervention ont réduit l’anxiété et augmenté le sentiment de relaxation, la réduction de la douleur a été de 29 % chez les participants ayant reçu la suggestion hypnotique et de 23 % chez ceux ayant reçu l’entraînement à la pleine conscience, comparativement à 9 % chez ceux ayant reçu l’intervention d’éducation.
La formation en hypnose, un élément clef
C’est pour cette raison, que si vous souhaitez devenir hypnothérapeute, le choix du modèle d’hypnose est important. Le contenu de la formation doit bien sur inclure la gestion de la douleur, mais également que le modèle d’hypnose enseigné soit récent.
En effet, un modèle récent d’hypnose vous permettra de bénéficier des techniques de pleine conscience (modèle Cognitivo-comportementale de 3ème génération) et d’exercer de façon efficace.
Pour information, il existe 3 grandes approches de l’hypnose. Une hypnose directe, celle du 19ème, début 20ème siècle, une hypnose indirecte, principalement l’hypnose Ericksonienne, et l’hypnose cognitive comportementale (ou hypnose clinique thérapeutique), la plus récente qui insert tous les nouveaux protocoles de la psychologie.
Si vous souhaitez apprendre l’hypnose, devenir hypnothérapeute, vous former à l’hypnose, n’hésitez pas à demander toutes ces informations au moment de vous inscrire dans l’école d’hypnose.
Consultez ici les centres de formation agréés AHF en hypnose clinique thérapeutique.
1 – Source : Psychomedia
2 – Source : Hôpitaux universitaires de Genève